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Un été au Québec en cyclotourisme – le cycliste

Comme beaucoup de Québécois1 cette année, vous avez peut-être décidé de partir à la (re)découverte de la Belle Province et des trésors qu’elle renferme. Pour votre périple, opterez-vous pour un moyen de transport écologique, peu coûteux et ludique comme la bicyclette? Le cyclotourisme, mélange de découverte et d’activité physique au grand air, est un moyen de locomotion privilégié pour voyager à échelle humaine.

Après avoir passé en revue votre matériel de vélo, vous voici devant votre miroir. Car oui bien sûr, le vélo c’est la base, mais on ne peut faire l’impasse sur le cycliste, l’énergie propulsive de la machine…

Boutique Courir vous propose une série d’éléments à prendre en compte avant de vous lancer vers les routes cet été. De la préparation physique au positionnement, en passant par le choix des vêtements, tous les éléments, lorsqu’ils sont pris en compte, rendront votre voyage meilleur.

 

La préparation physique

Comment préparer son corps à passer plusieurs heures par jour sur une selle de vélo?

Toutes celles et ceux qui l’ont déjà fait vous le diront : voyager à vélo, c’est galvanisant. Peut-être vous imaginez-vous déjà en train de dévaler les pentes des Éboulements, ou de voir défiler les paysages à couper le souffle de la Vallée de la Matapédia

Minute, papillon!… Commencez par le début, sans brûler d’étapes. Si vous n’êtes pas (encore) féru de vélo, augmenter le volume d’entraînement peut débuter par un certain nombre de petites actions du quotidien.

 

Intégrez le vélo à vos habitudes de vie

Même si la plupart des escapades cyclistes de quelques jours ne demandent pas d’entraînement vélo spécifique, il ne faut pas sous-estimer les bénéfices que peuvent apporter une préparation physique, aussi minime soit-elle. On aurait tort d’ignorer le défi physique que représente un voyage à vélo : plusieurs jours à rouler, à raison de plusieurs heures sur sa selle, tout en traînant plusieurs kilos dans ses sacoches… ce n’est pas rien. Et ça se prépare!

Pas besoin d’être cycliste de haut niveau pour pédaler. Par contre, le futur cyclotouriste améliorerait sa condition physique en intégrant déjà le vélo dans ses habitudes de vie.

Comment faire ? Commencez à vous déplacer à vélo est une base intéressante, à raison d’une ou plusieurs fois par semaine pour aller au travail ou faire ses emplettes. Mine de rien, faire du vélo comme moyen de transport vous permet de mêler l’utile à l’agréable et d’expérimenter les aléas de la météo sur de courtes distances.

 

Passez à l’étape supérieure

Vous aimez l’ambiance de groupe? Intégrer un cours de vélo stationnaire ou sortir pédaler à l’extérieur avec des amis vous aiderait à construire votre endurance cardiovasculaire. Si vous êtes plutôt de nature solitaire, fixez votre roue arrière à une base d’entraînement et positionnez votre vélo devant la fenêtre, votre série ou vos films préférés.

L’important, c’est de commencer en quelque part, par un minimum de 150 minutes d’activité physique modérée à vigoureuse, pour un minimum de 10 minutes2. En gros, cela représente entre 45 et 60 minutes, trois fois par semaine, selon les recommandations canadiennes pour l’activité physique.

En complément du travail aérobie, vous pourriez bénéficier d’un travail musculaire en salle de conditionnement physique, à raison d’environ deux fois par semaine2, axé sur le gain de force et de résistance musculaire.

Les muscles synergiques du vélo, la gaine abdominale et dorsale, mais aussi les hanches, les épaules et les bras, vous seront d’une grande aide pour manier votre vélo efficacement et sereinement sur les beaux vallons québécois.

Pour peaufiner votre préparation physique, procurez-vous les conseils d’un(e) entraîneur(se) ou kinésiologue, qui saurait vous aiguiller dans votre progression vers votre objectif de voyage à vélo. Son habileté à vous évaluer, à prescrire et à gérer vos séances d’entraînement vous serait d’une aide précieuse dans la réalisation de votre défi.

 

Le positionnement du vélo

À la boutique, on ne compte plus le nombre d’anecdotes à propos de gens sur le point d’abandonner leur pratique à cause de douleurs chroniques, qui ont révolutionné leur quotidien grâce à un positionnement de vélo heureux! Souvent honnie ou simplement méconnue, cette étape préventive pourrait vous éviter bien des malheurs sur la route des vacances.

Passer du temps sur le vélo, c’est un peu comme faire corps avec lui. C’est pourquoi la position sur le vélo est primordiale, surtout lorsqu’on s’apprête à partir en cyclotourisme. Pour prévenir les blessures, adapter à soi sa bicyclette, optimiser l’effort musculaire… les bienfaits d’un positionnement ergonomique du vélo sont multiples.

Disponible chez Boutique Courir Montréal, le service de positionnement est assuré sur rendez-vous par notre équipe d’expert(e)s. Dans notre espace dédié au troisième étage, nous évaluons votre posture sur votre vélo et vous proposons les solutions qui s’imposent sous forme d’ajustements mécaniques et d’accessoires.

 

 

 

Le vestiaire du cyclotouriste

Le territoire québécois est vaste. Selon les régions que vous visitez, soyez prêt à éprouver de grandes variations de températures et des intempéries de toutes sortes. Par exemple, les Maritimes avec son golfe du Saint-Laurent et ses Chic-Chocs, est le lieu d’aléas météorologiques impressionnants, tandis que le camping du Parc National des Monts-Valin impose le port d’une petite laine et ce, bien avant le coucher du soleil!

 

Les basiques

En bas, si vous voulez profiter de votre voyage sans craindre de perdre vos bijoux de famille, débutez avec l’achat d’un bon cuissard! Sous forme de bib (avec bretelles) ou de short (avec ceinture à la taille), disponible autant pour les femmes que pour les hommes, un « bon » cuissard est d’abord doté d’un chamois dense et respectueux de votre morphologie. Passé l’effet « couche-culotte », il deviendra votre meilleur ami!

En haut, les maillots de vélo sont appréciés pour leur coupe adaptée à la position particulière du cycliste. En effet, la posture penchée crée un amas de tissu (une fausse bedaine) avec les chandails standards. Les maillots de vélo sont raccourcis à l’avant et allongés à l’arrière, pour un confort optimal. Leurs fibres synthétiques évacuent mieux la transpiration et leurs poches dorsales permettent d’y glisser barres, gels, porte-feuilles, lunettes ou autres accessoires indispensables.

 

Photo : Cuissard Bicycle Line Sole pour femme
Photo : Haut de vélo RH+ pour femme
Photo : Bib RH+ Prime EVO pour homme

Le casque

Toute panoplie du cyclotouriste ne saurait être complète sans un casque de vélo. La liste de ses avantages en ferait un article à lui seul. Nous nous contenterons de vous réitérer que son charme et sa nécessité n’ont d’égal que le bon goût de son propriétaire! 🙂

 

D’autres essentiels

On ne saurait passer sous silence l’intérêt des gants de vélo. Courts ou longs, ils préviennent l’apparition d’ampoules, dues à la préhension prolongée du guidon, par la présence de coussinets et de renforts aux endroits stratégiques de la main.

Les lunettes de soleil, parce que la santé des yeux est non négligeable, vous protègent autant de l’astre que du vent. La bonne vision de jour, même quand il fait gris et pluvieux, est assurée grâce aux lunettes pourvues de lentilles interchangeables.

 

Le froid

On vous l’apprend peut-être, mais le Québec est un pays « venteux ». Facteur de refroidissement ajouté aux températures fraîches du matin, il sera votre meilleur ami – et votre pire ennemi – à peu près 50% du temps. À ce compte-là, autant préparer l’artillerie pour ne pas être surpris!

Les plus frileux d’entre nous ne lésineront pas sur un petit bandeau pour les oreilles, une casquette de vélo (très utile sous la pluie pour éviter les gouttelettes dans les yeux) et un cache-cou mince, tant pour la selle que pour le campement. Des gants longs (on l’a dit mais on le répète), ainsi qu’un assortiment de chaussettes minces et épaisses pour le camp, achèvent le tableau.

Un coupe-vent léger et compressible est un atout pour les matinées fraîches, les descentes de collines ou les lignes droites face au vent. Il se glisse dans votre poche arrière ou dans votre sacoche en un tournemain.

Aussi, les classiques de protection contre le froid et la pluie sont sans conteste les bonnes vieilles manchettes et les jambières de vélo. On peut les mettre et les retirer en un temps record, sans enlever les chaussures, grâce à leur élasticité et aux fermetures éclair près de la cheville. Les personnes soucieuses du poids de leurs bagages les utiliseront en remplacement du collant et du maillot à manches longues.

 

La pluie

Certaines personnes entretiennent une relation amour-haine avec la pluie. Bien qu’elle rafraîchisse, elle devient vite… comment dire? Mouillée. L’humidité, mêlée au vent et au froid… Bref. Mauvais cocktail, surtout lorsqu’on est sur la route sans possibilité de s’abriter.

Plusieurs solutions existent pour se protéger des averses sur la route. La plus prisée est sans doute le poncho, car il couvre le corps et le vélo presque intégralement. En revanche, celui-ci est assez peu ergonomique, en ce qu’il vous coupe de la vue de votre vélo et des petits obstacles de la route.

Une autre solution un peu moins rapide à enfiler mais tout aussi agréable, c’est le combo imperméable et pantalon de pluie. Assortissez l’une ou l’autre de ces variantes à des couvre-chaussures, un couvre-casque et des gants résistants à la pluie pour un plus grand confort et pour éviter que la chaleur ne se dissipe.

 

 

Un voyage à votre image

En cyclotourisme, les options de couchage sont multiples. Si quelques uns partent en autonomie complète avec la popote, le réchaud, la tente et le couchage, d’autres n’hésitent pas à réserver dans des gîtes, des auberges ou des hôtels.

Ce qui unit tous les randonneurs, c’est la soif de découvertes et la passion du grand air. Pas de presse, aucun train ou avion à prendre… Le Québec s’offre à vous dans ses petits détails, non visibles depuis le pare-brise de la voiture, au rythme qui est le vôtre et celui de vos envies.

 

 

Des questions?

N’hésitez pas à passer en boutique pour retrouver nos conseillères et conseillers vélo!

 

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Vélo en ville : Choisir sa monture

 


Sources :
1 L’utilisation du masculin dans le texte a pour but d’alléger celui-ci.
2 Mark S. Tremblay, Darren E.R. Warburton, Ian Janssen, Donald H. Paterson, Amy E. Latimer, Ryan E. Rhodes, Michelle E. Kho, Audrey Hicks, Allana G. LeBlanc, Lori Zehr, Kelly Murumets, Mary Duggan, « New Canadian Physical Activity Guidelines », Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism, 2011, 36:36-46, https://doi.org/10.1139/H11-009
Photos:
Photo de vélo en ville:  Trek
Photo de spinning :  Mary Bettini Blank from Pixabay
Photo cycliste : Coen van den Broek de Unsplash
Photo paysage et cyclistes: Trek