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Un été au Québec en cyclotourisme – choisir son vélo

Faites-vous partie des presque six Québécois1 sur dix qui comptent rester sur le plancher des vaches cet été2 ? NatashquanMont-Valin, Saguenay-Lac-Saint-Jean, Lac-Mégantic, Saint-Georges-de-Beauce, Saint-Jean-sur-Richelieu… Qui peut se targuer d’avoir visité nos régions que l’on connaît seulement de nom? Peu fréquentés par le tourisme de masse, certains recoins du Québec regorgent de sites, de traditions et de saveurs à découvrir.

De tous les modes de transport, nous sommes plusieurs à croire que le cyclotourisme est un des moyens les plus ludiques et conviviaux de voyager. Pour vous convaincre une fois pour toutes, Boutique Courir vous propose ses conseils et liste de courses pour partir à l’aventure au rythme des pédales et des « wow »!

Le vélo

Pour rouler plusieurs heures par jour et plusieurs jours de suite, le choix de l’élément principal du voyage, à savoir le vélo, s’avère crucial pour tout cyclotouriste en devenir. Le critère numéro un est sans conteste le confort, que l’on obtient grâce au concours de plusieurs facteurs caractéristiques propres à sa monture.

 

Trek 520 Grando

La matière

D’abord, la matière. D’aucuns apprécient l’acier qui, bien que plus lourd que le carbone ou l’aluminium, est un bon rapport qualité/prix lorsqu’il s’agit de longue route ou sur une utilisation urbaine et journalière.

Sa variante plus dispendieuse, le carbone, que l’on peut incruster sur des parties stratégiques du vélo, les haubans, les bases et la fourche, par exemple, peut faire la différence pour améliorer le confort et réduire le coût total du vélo. Le rapport de résistance/élasticité de la célèbre fibre en fait un matériau certes cher, mais privilégié pour le confort sur les longues distances.

Outre l’acier et le carbone, on retrouve bien sûr l’aluminium, mais celui-ci est moins apprécié à cause de sa rigidité.

 

 

 

Une géométrie confortable

Un des points qui caractérise le vélo cyclotouriste du vélo de compétition, c’est bien sûr la géométrie du cadre. Pensés pour les longues heures de conduite, les vélos de cyclotourisme sont faits tout en longueur et en décontraction.

Des bases plus longues, des douilles de direction plus hautes et un déport de fourche plus grand sont un gage de « souplesse, de confort [et de] maniabilité », comme c’est le cas avec le Trek 520 Grando (photo ci-dessus). Autrement dit, un cadre moins serré assure une tenue de route et un confort que seuls les vélos cyclotouristes peuvent égaler.

 

Photo: Trek

 

Des composantes durables

L’un des principaux soucis du cyclotouriste, c’est de rouler la conscience tranquille. Ça tombe bien, parce que la longue tenue du système de transmission est un des points phares des vélos cyclotouristes. Ils sont dotés d’un grand éventail de vitesses, tant pour les montées difficiles, pour les descentes galvanisantes, que pour les longs moments sur le plat.

Surtout, les composantes des vélos de cyclotourisme sont choisies pour leur solidité et leur durabilité. L’ajout récent des freins à disques, héritage des vélos de montagne, est un élément rassurant pour la conduite du vélo dans des villes inconnues ou lorsque des petites (ou grandes) bestioles décident de traverser la route sans crier gare (!).

 

Un guidon agréable

Pour améliorer leur confort lors des longues heures de pédalage, certains cyclotouristes n’hésitent pas à munir leur vélo de barres de triathlon. Elles existent en diverses formes et tailles pour satisfaire toutes les préférences et les morphologies.

Il n’y a pas de règle concernant le type de guidon à utiliser. Beaucoup aiment les guidons courbés comme ceux des vélos de route, car ils permettent justement de varier les positions en route et sont plus ergonomiques. D’autres préfèrent les guidons plats, pour la facilité de manoeuvre.

 

Des pneus tous terrains

Le choix des pneus se fait le plus souvent en fonction de la destination. Qu’ils soient lisses ou à crampons, préférez dans tous les cas des pneus de bonne qualité, renforcés et versatiles. Les pneus hybrides – plus lisses sur la bande de roulement centrale et cramponnés sur la latérale – sont une alternative intéressante pour leur versatilité sur tous les types de routes et changements de chemins.

 

Le kit de réparation

C’est la base! Sur le sujet, plusieurs options s’offrent à vous, en fonction de votre niveau de connaissances de la mécanique et de votre goût du risque (!). Si quelques uns transportent littéralement leur boîte à outils, un minimum de matériel est quand même nécessaire, ne serait-ce que pour les crevaisons et les petits couacs que vous pourriez rencontrer sur votre route.

Soyez sûrs de transporter en tout temps avec vous au moins une chaîne, un pneu et deux chambres à air de rechange, une pompe à main, un kit de rustines (plusieurs rustines, papier sablé, colle), deux démonte-pneu et quelques outils indispensables (dérive-chaîne, clés Allen, clé à rayons, clé plate, tournevis, tournevis en croix, pince à maillons). Ceux-ci sont très pratiques pour les pépins mineurs. Le reste, vous pouvez le laisser entre les mains des mécanos que vous trouverez sur votre chemin!

 

Les « bonus » apportés au vélo

Une bonne selle

La selle de vélo, très discrète à première vue, peut devenir un vrai calvaire sur un voyage de longue durée. Une selle non conforme à notre morphologie, trop large, trop étroite ou mal conçue, peut se transformer en supplice de la goutte d’eau sur un long voyage ! Prenez en compte votre angle de courbe sur le vélo, vos préférences personnelles en matière d’assise et d’appui du bassin, au moment de l’achat de votre vélo. En effet, être plus ou moins penchés sur votre vélo peut changer les os d’appui et nécessiter une selle adaptée. Parlez-en à un de nos conseillers en boutique.

 

Des pédales et des chaussures

En règle générale, on préfère des pédales automatiques ou semi-automatiques (les fameuses « pédales à clips ») aux pédales plates. L’avantage de celles-ci, c’est qu’elles permettent au cycliste de faire corps avec son vélo et ainsi de mieux développer sa puissance, comme les montées fréquentes l’exigent en voyage. D’autant plus qu’en cyclotourisme, les sacoches de vélo s’ajoutent à notre poids de corps, demandant un petit surplus d’âme à déployer le long des belles montées que compose le relief québécois.

L’inconvénient qu’on peut trouver aux pédales automatiques, c’est la nécessité de porter les chaussures qui vont avec. Pour pouvoir « clipper« , un petit mécanisme de fixation est intégré à la semelle de la chaussure. Cette dernière est plus rigide (et donc plus confortable pour le vélo) que les chaussures normales.

Par ailleurs, les pédales semi-automatiques sont intéressantes, en ce qu’elles ont une face plate et une face « clip« . Elles permettent de rouler avec les chaussures que l’on veut lors d’escapades en dehors du lieu de camp ou des promenades en ville.

 

Des sacoches à grandeur d’ambitions

Qui dit « cyclotourisme » dit forcément « bagages ». Que vous ayez envie de vous perdre dans les bois en pleine autonomie, ou encore de vous arrêter à chaque village pour y goûter les spécialités locales, chaque type de voyage nécessite un minimum de matériel. Celui-ci doit être pensé, trié et sélectionné en fonction des possibilités de stockage de votre vélo. Et ça tombe bien, car les vélos de cyclotourisme sont bourrés de petits écrous pour y fixer vos innombrables porte-bagages et sacoches.

Imperméables ou assorties de housses protectrices, les sacoches de vélo se posent sur des porte-bagages intégrés ou fixés au vélo. Les possibilités de rangement sont infinies. En fonction des options de fixation de votre vélo, disposez vos bagages dans des sacs situés sur des portes-bagages avant, arrière, le long du tube horizontal ou des fourches, sur le tube de selle, sur le guidon, etc.

 

L’hydratation

On n’y pense pas au premier abord, mais l’eau – son emplacement, qu’on le préfère en bouteille sur le cadre (comme ci-dessus) ou dans une poche à eau sur le dos – est un élément indispensable du voyage.

En gourdes rigides, flasques souples, dans votre dos, rendez votre dispositif d’hydratation accessible, pour éviter de devoir descendre du vélo à toutes les 5 minutes pour prendre une gorgée!

 

La visibilité

Sur les routes peu fréquentées et parfois entre deux villages, les lampadaires se font rares. Pour éviter d’être surpris par la noirceur de fin de journée ou simplement pour rester visible en bord de route, les feux avant et arrière sont des incontournables – et obligatoires – de votre matériel de sécurité.

À moins de porter des habits fluos, pensez également à porter un gilet jaune de sécurité pour la journée, ainsi que des réflecteurs et une sonnette pour annoncer votre présence auprès des piétons. On ne pourra jamais vous reprocher d’être trop prudent.

 

D’autres éléments sur la liste de courses

  • Des garde-boue avant et arrière
  • Un odomètre et/ou un GPS, ou encore un support pour fixer son téléphone intelligent, afin de garder un oeil sur votre itinéraire.
  • Une béquille : pour s’arrêter brièvement sans que le vélo ne tombe par terre à cause du poids des sacoches.
  • Des rétroviseurs sur le guidon et/ou sur le casque, utiles pour voir ce qui vient derrière.
  • Un antivol, pour les arrêts en camping, en ville ou au casse-croûte.
  • Pensez également à la possibilité de tirer une petite remorque plutôt que de porter tout le poids de vos bagages sur le vélo. Cette solution peut être utile pour ceux qui veulent utiliser leur vélo de route sans encombrer ce dernier de portes-bagages, ou qui souhaitent rayonner autour du campement en toute légèreté.

 

 

Plutôt que de partir très loin cet été, rester aux alentours de notre Belle Province semble être une option de choix pour une grande partie des Québécois. Après le choix du vélo, vient logiquement la panoplie du cycliste. Que vous voyagiez en famille, entre amis ou en solo, certains basiques sont non négligeables.

 

Retrouvez la suite de notre dossier sur le voyage à vélo ci-dessous: 

Un été au Québec en cyclotourisme – le cycliste

 


Sources :
1 L’usage du masculin dans le texte a pour but d’alléger celui-ci.
2 Communiqué de presse, « L’Inflation… oui, mais touchez pas à mes vacances! », dans CAA Québec. Disponible en ligne : https://www.caaquebec.com/fr/actualite/communiques-de-presse/article/linflationoui-mais-touchez-pas-a-mes-vacances [consulté le 13-07-2023].
3 « Choisir la géométrie de son vélo », dans Matériel-Vélo.com, disponible en ligne : https://www.materiel-velo.com/a166-choisir-la-geometrie-de-son-velo.html [consulté le 13-07-2023].

 

Photos: Trek