Dossier soutiens-gorge:
Le soutien-gorge, un choix personnel
Face au désert scientifique que représente le corps des femmes encore aujourd’hui, difficile de statuer sur une recommandation universelle… Encore plus lorsqu’il s’agit de remettre en question des traditions, départager les comportements qui sont issus de la simple pudeur, du désir de confort ou de l’assignation des corps féminins. Il y a autant de poitrines que de femmes et, avec chacune d’elle, un bagage culturel et social!
Face au doute, cependant, nous sommes tentés d’y aller de notre mot d’ordre favori : le confort, par-dessus tout, devrait être l’élément central dans l’acquisition de n’importe quel accessoire de sport.
La brassière de sport
Et parlons-en, de cette petite merveille! Elle fait les joies de nos canicules, se décline en de plus en plus de formes et de couleurs, se spécialise pour toutes les activités physiques, de la course à la boxe, en passant par le yoga et le football… La brassière de sport est aujourd’hui un must dans le garde-robe de la femme active.
Geneviève Lafontaine, acheteuse chez Boutique Courir, ambassadrice de course, maman et triathlonienne, en sait un chapitre sur les soutiens-gorge de sport. Dûment formée auprès de la compagnie Brooks, elle consacre un pan de mur entier au choix des soutiens-gorge, au deuxième étage de la boutique de Montréal.
Le soutien que [la brassière de sport] me procure est rassurant. C’est confortable. Et aussi… sur la durée – puisque je suis une fille d’endurance – cela m’évite des douleurs… Je peux me permettre des soutiens-gorge moins structurés pour les petites distances mais, pour les sorties au-delà d’une heure, je dois penser à des soutiens-gorge un peu mieux structurés.
Au vu de ses sports de prédilection, le choix d’un soutien-gorge de support modéré à maximal s’est rapidement révélé à Geneviève. Elle n’hésite pas à partager ses expériences aux clientes de la boutique. « [Même si] la plupart des femmes connaissent l’existence des soutiens-gorge de sport, [beaucoup] ne savent pas comment vraiment bien le choisir et comment l’ajustement est important. »
A l’instar d’une étude de 2006 qui s’est penchée sur l’effet des stades de la respiration sur la mesure du tour de poitrine14, Geneviève pointe l’importance de standardiser les méthodes de calcul. S’agissant d’une brassière de sport, le stade de la respiration – entre le début et la fin de l’inspiration, puis l’expiration – est d’autant plus important qu’il peut fausser la taille du soutien-gorge. S’il est pris à la fin de l’inspiration (alors que la cage thoracique est à son amplitude maximale), le chiffre peut faire varier la taille d’une à deux fois plus que la normale, pouvant générer des frottements douloureux et des frustrations chez la coureuse. En effet, le moment propice à la prise de mesure serait à la fin d’une expiration non contrainte.
Et une fois qu’on a trouvé la bonne taille, difficile de revenir en arrière… Pour Geneviève, impossible dorénavant de passer à côté de cet accessoire essentiel, et pour cause… À force d’enchaîner les courses de longue distance, la brassière de sport s’est imposée dans son quotidien, réduisant les douleurs et lui permettant de focaliser sur ses objectifs.
Vous avez un doute?
Pourquoi ne pas tenter l’expérience et cesser, pendant quelques séances de course, voire quelques semaines/mois, de porter un soutien-gorge? Allez-y graduellement, en commençant par arrêter de le porter dans la vie de tous les jours… Puis, lorsque vous êtes prête, enlevez-le pour quelques minutes de course ou lors d’une séance de sport à faibles impacts, comme le yoga, la randonnée pédestre, etc. Après un temps d’adaptation qui peut varier de quelques jours à quelques semaines, passez à des activités à impacts modérés, comme la musculation en salle de conditionnement physique, les cours de groupe, le vélo, le step, etc. Si vous courez déjà, prolongez vos séances, sans pour autant augmenter l’intensité, et ainsi de suite. Peu à peu, haussez de niveau des impacts avec des sports qui impliquent des sauts et des déplacements plus explosifs et répétés.
Constatez-vous des changements? Si oui, pourquoi ne pas nous en faire part? Écrivez-nous sur notre page Facebook pour nous parler de votre expérience.
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Sources :
14 DE McGhee, JR Steele, « How do respiratory state and measurement method affect bra size calculations? », Br J Sports Med 2006;40:970–974. Disponible en ligne : [https://bjsm.bmj.com/content/bjsports/40/12/970.full.pdf].
Pour aller plus loin :