Course pour la Journée internationale des droits des femmes
Bonjour à toutes,
Ce matin, nous sommes là, ensemble. Prêtes à courir. Pas pour la performance, pas pour le chrono, mais pour quelque chose de plus grand !
Aujourd’hui, 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, nous courons pour affirmer que chaque femme doit pouvoir bouger en toute confiance, en force et en toute sécurité.
Courir, marcher, avancer—peu importe le rythme—c’est un geste de liberté. C’est prendre notre place dans l’espace public; affirmer notre droit au mouvement, à la santé, à la puissance. Mais encore aujourd’hui, trop de femmes hésitent. Trop de femmes sont freinées par la peur, par des environnements qui ne sont pas faits pour elles, par des structures non-inclusives.
Nous sommes ici parce que nous croyons que le sport doit être accessible à toutes. Peu importe l’âge, le corps, le niveau ou le rythme. Chaque femme devrait pouvoir bouger sans crainte et sans pression, avec le sentiment d’être soutenue et à sa place.
Et ce droit, il faut le protéger. Parce qu’on le sait, les droits des femmes ne sont jamais acquis. On regarde ce qui se passe ailleurs, de l’autre côté de la frontière, les reculs, les attaques contre nos libertés fondamentales. Et on sait que ce qui est menacé là-bas peut l’être ici aussi. Même chez nous, il y a des injustices qui persistent : l’accès au sport, à des espaces sécuritaires, à des milieux bienveillants, mais aussi l’accès au sport professionnel. Parce qu’encore aujourd’hui, les femmes doivent se battre pour être reconnues, financées et soutenues à la hauteur de leur talent et de leur engagement.
Mais aujourd’hui, nous ne sommes pas seules! Courir ensemble, c’est un acte de solidarité. C’est donner l’occasion aux femmes de se mettre en action, d’intégrer le mouvement dans leur vie. Bouger, c’est prendre soin de soi, de sa santé mentale et physique. C’est aussi se donner le droit d’aller plus loin, de se dépasser, de repousser ses propres limites. Parce qu’être en mouvement, c’est découvrir sa force, sa résilience et son pouvoir d’avancer.
Ensemble, créons des espaces où chaque femme, peu importe son parcours et sa réalité, peut se sentir accueillie et reconnue.
Alors aujourd’hui, on ne court pas pour performer. On court pour être ensemble. On court pour celles qui n’osent pas encore. Pour celles qui voudraient, mais qui se sentent exclues. Pour celles qui viendront après nous.
Parce que le mouvement appartient à toutes. Parce qu’ensemble on est plus fortes! Parce que quand une femme avance, c’est tout un mouvement qui suit.
Alors, prêtes ? On prend notre place. Et on court, chacune à notre rythme.
Merci, et bonne course !
Geneviève Gariépy,
Fondatrice du club de course inclusif Les pas en forme