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Claudette Savard – skier pour vieillir en santé

Il y a un peu plus de trois ans, jamais ne lui serait venue l’idée de parcourir des kilomètres avec des skis et des bâtons. Et pourtant, Claudette est une fonceuse… Ces derniers temps, elle a expérimenté une foule de « premières fois ». Un nouveau petit ami, un baptême de l’avion lors d’un voyage dans le sud, un vélo hybride tout neuf…

Pour cette jeune retraitée du monde de l’hôtellerie, le ski est apparu sans crier gare. « Plus jeune, je ne faisais pas d’exercice », se rappelle-t-elle. Et pourtant, avant de chausser ses palettes, elle en avalait, des kilomètres… Elle marchait, marchait, marchait… Et l’hiver? Elle faisait de la raquette. En 2016, elle s’initie au vélo hybride, et avec cette pratique émerge le goût d’aller plus vite, plus loin encore… Quand la neige arrive, la transition des roues aux skis se fait presque toute seule.

Le ski me permet de parcourir de plus grandes distances en peu de temps.

Aujourd’hui, Claudette glisse environ quatre ou cinq fois par semaine. « Appelle la police seulement si je ne reviens pas après plus de cinq heures! », prévient-elle au moment de partir. Et puis elle part à la découverte de la forêt boréale que recèle la région de Charlevoix…

Pendant plus de trois heures par jour, elle sillonne les sentiers qui surplombent le fleuve Saint-Laurent, la côte emblématique du Bouclier Canadien et ses parcs nationaux. Les sentiers enneigés, la pénombre enveloppante des arbres, les branches qui frôlent ses épaules à son passage. Des traces de lièvres, de renards, d’ours, de loups et de chevreuils en tous genres croisent son sillon… La pessière et les bouleaux jaunes environnants n’ont plus de secrets pour cette native de Saint-Fidèle, petit village situé à 12 km de La Malbaie.

Les jours de la semaine se suivent et ne se ressemblent pas pour cette « jeunette » de 70 ans. Elle alterne allègrement de la raquette au ski. Chaque matin, après le petit-déjeuner, elle part chercher sa dose journalière de « bien-être mental et physique ».

On n’est jamais trop vieux pour faire du ski!

Mise au ski depuis trois ans, Claudette se fait porteuse d’un message positif pour ceux et celles qui seraient tenté(e)s de se mettre au ski, sans trop savoir comment s’y prendre : « pour commencer, je conseillerais de s’acheter de bons vêtements chauds, puis de débuter avec des distances réalistes, soit un 5 ou 6 kilomètres par jour ». Une fois que les mouvements sont intégrés, l’allongement des séances viendra de lui-même.

 

Un sport en évolution

Le ski Salomon Aero 9 Skin. Photo : Salomon

Souvent associé à une technique et à des choix de fards compliqués, le ski de fond traîne, à tort, une image quelque peu élitiste. Pourtant, la dernière décennie a vu apparaître les premiers skis classiques dotés de peaux de phoque sur les surfaces d’adhérence, jetant aux oubliettes tous les soucis de fards et de météo.

Les statistiques 2014-2015 du rapport de Ski Canada révèlent un sport en totale métamorphose… Pratique familiale par excellence, le ski fait le bonheur des familles, des jeunes et… des plus vieux! Comme Claudette, les 55 ans et plus – et en majorité des femmes – restent les plus actifs dans la pratique1. Pourquoi alors s’en priver?

 

 

Garder la forme et la santé le plus longtemps possible… et socialiser!

Comme Claudette, beaucoup de personnes trouvent un second souffle grâce à l’activité physique. Elles font mentir les statistiques attestant qu’une majorité de personnes âgées « préfèrent rester à la maison », quittes à se couper du reste du monde. Or, l’activité physique permettrait de « maintenir une indépendance fonctionnelle »2, un must pour les gens qui souhaitent profiter pleinement de leurs vieilles années.

L’activité physique, que ce soit pour le ski de fond ou n’importe quelle autre pratique, jouerait un grand rôle dans le maintien des aptitudes physiques et cognitives3. La plupart du temps, Claudette skie avec des ami(e)s, des gens avec qui elle partage des expériences et des petits exploits du quotidien. Ces moments d’interaction sont précieux pour la fondeuse, qui a grandi dans une fratrie de douze enfants.

Quand je suis fatiguée, je pars quand même… Pour me motiver, je mets mes combines, j’apporte mes vêtements près de la porte et je pense au plaisir et à la satisfaction que skier me procure.

Claudette regrette rarement une sortie de ski de fond. Elle démarre à son rythme. Elle se concentre sur sa posture et sa poussée. Une bonne foulée, un soleil radieux et quelques petites « fouilles » en bas des côtes suffisent à lui donner le sourire et à remplir le reste de sa journée!

Claudette en randonné dans la région de Charlevoix.

Dans la trousse de Claudette :

Le ski classique Rossignol R-Skin Escape : La forme de ce ski, moins agressive que les skis de performance, le rend plus facile à contrôler. Son toucher XC traditionnel offre la stabilité adéquate pour partir explorer. Son noyau en bois dynamique assure une flexion tout en souplesse, tandis que la semelle R-Skin offre des performances sans à-coups dans les phases de poussée et de glisse, quelles que soient les conditions. La longueur traditionnelle offre une meilleure qualité de glisse.

L’insert Skingrip de type « peau de phoque » relèguent les fards à l’histoire ancienne. Plus de tracas de météo et d’adhérence au sol!

 

Photo : ski Rossignol Escape R-Skin

 

 

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Par : Ariane Patenaude, B.Sc Kinésiologie

Sources :
1 Ski Canada « Faits et statistiques. Industries du ski et du surf des neiges 2014-2015 », 2016. Disponible en ligne : [https://www.skicanada.org/wp-content/uploads/2016/01/2014-15-Faits-et-statistiques.pdf].
2 Bauman A. et al. « Updating the Evidence for Physical Activity: Summative Reviews of the Epidemiological Evidence, Prevalence, and Interventions to Promote “Active Aging” », Gerontologist, 2016, Vol. 56, No. S2, S268–S280, p.6.
3 Beaudart C. et al., « Nutrition and physical activity in the prevention and treatment of sarcopenia: systematic review », Osteoporos Int (2017) 28:1817–1833.