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À la rencontre de : Esther

Empoignant machinalement sa longue chevelure, qu’elle rassemble pour former un chignon parfait sur le dessus de sa tête, la jeune femme redresse ses lunettes et me fixe de son regard posé et rassurant. Comme bon nombre des membres de l’équipe de Boutique Courir, Esther Savouré est à l’image des canards qui glissent sur l’étang miroitant. Au-dessus de l’eau son allure gracieuse laisse imaginer la tranquillité la plus totale, alors que sous l’eau ses pattes s’agitent à cent à l’heure!

La faute à quoi? Un tempérament de feu, comme beaucoup de coureuses comme elle, Esther ne tient pas en place. Étudiante en thérapie sportive à l’université Concordia, elle partage son quotidien entre ses cours, ses deux stages et ses entraînements avec l’équipe universitaire de cross-country.

 

J’ai toujours fait partie d’une équipe – Esther Savouré

 

Du plus longtemps qu’elle se souvienne, Esther Savouré a toujours fait partie d’une équipe. Toute jeune, elle joue d’abord au soccer. Ça dure huit ans. Elle enchaîne ensuite avec douze ans de natation de compétition, pour enfin obtenir sa place auprès des Stingers de Concordia en cross-country. Elle en est à sa troisième année sur les cinq réglementaires.

Ce qui attire la nouvelle coureuse dans le sport, c’est d’abord l’esprit d’équipe. Peu importe la pratique, finalement : joindre le sport universitaire est un moyen de renouveler son cercle social et de vibrer au rythme d’un objectif commun.

Son coéquipier Jacob lui parle de Boutique Courir. Ayant « toujours connu un mode de vie sportif », la jeune femme trouve ici en quelque sorte un prolongement de son réseau scolaire et sportif : des collègues et des coureurs tout aussi passionnés qu’elle, ainsi que le moyen de partager sa passion au plus grand nombre.

 

Et puis, la pandémie

Or, depuis deux ans, les choses ont changé pour Esther. C’est comme si « la pratique du sport s’était entourée de plus en plus de défis ». On l’a vu au plus fort de la pandémie de coronavirus : les personnes actives, habituées à une grande proximité entre elles, ont été particulièrement affectées par les règles de distanciation physique. Lorsque celles-ci furent édictées, « sortir faire du sport ou se revoir en distanciel devenait une façon pour les gens de revivre un peu plus, d’améliorer leur santé mentale [même si c’était juste] pour une heure ».

 

Tout le monde faisait face aux mêmes défis – Esther Savouré

 

Esther décèle une morosité ambiante, à laquelle elle-même ne fait pas exception. L’interdiction de s’entraîner en groupe affecte profondément la coureuse. Faire les entraînements d’équipe en solo, vouloir parfois abandonner… Esther a réalisé que « tout le monde faisait face au même défi » qu’elle. Pouvoir sortir à nouveau, même pendant une trentaine de minutes, était une façon de savoir qu’elle n’était pas seule dans sa situation.

 

Le sport, pas que du physique

L’arrivée de la Covid-19 a modifié les plans professionnels d’Esther, pour qui la sociabilité, « l’être ensemble » et l’équipe au sens premier du terme sont des aspects primordiaux dans le sport. De son expérience de la pandémie, l’étudiante s’est rendue compte de l’importance du sport en tant que vecteur de bien-être psychologique.

 

On parle de plus en plus de la santé mentale des athlètes – Esther Savouré

 

Puisqu’elle patauge dans le sport, en tant qu’étudiante mais surtout parce qu’elle a eu l’occasion de vivre l’expérience de la solitude, Esther s’intéresse de plus en plus au domaine de la psychologie sportive. Évoluer dans cette voie permettrait à l’étudiante en thérapie sportive de s’associer à une équipe et de « voyager avec elle », dans le meilleur des cas. Partager le quotidien des membres d’une organisation serait pour elle une manière de rester au plus près de ce qui la passionne : les gens, le contact, le sport.

 

Une affaire de famille

Côté sport, Esther prend d’abord l’exemple de son grand frère, son « modèle. Il n’est pas du tout un coureur à la base, mais il a réussi à courir le marathon de New York. Il arrive à se qualifier pour des grosses compétitions, tout en s’entraînant tout seul ».

Avec le temps, le sport est devenu une affaire de famille chez les Savouré. Pour encourager l’aîné dans sa préparation du 42K, Esther rejoint son père dans l’entraînement d’un demi-marathon. Peu à peu, la famille au complet s’y met. Une tradition s’installe : à chaque été depuis cet événement, les deux parents et les quatre enfants font une activité sportive tous ensemble. Le plus souvent du temps, un 10 kilomètres sans trop s’entraîner… « mais tout le monde s’amuse et c’est ça l’important », sourit Esther.

 

Un rituel, un équilibre

Son équilibre, Esther le retrouve dans la pratique du sport : « quand je cours une heure, c’est une heure sans stress. J’écoute de la musique, je pense à autre chose ». De plus, la coureuse voit dans l’activité physique une façon de se réunir. « La majorité de mon entourage est sportive. J’ai toujours quelqu’un avec qui faire du sport. Je ne me sens jamais seule. »

Tout comme ses activités, ses lieux d’entraînement changent souvent. Vous retrouverez Esther sur une piste de Westmount, le long du canal Lachine, à Verdun sur les berges, ou encore dans les côtes du parc du Mont-Royal. Habitant dans l’ouest de l’île de Montréal, elle a pris ses habitudes sur une boucle à Beaconsfield, qui fait le tour de Sainte-Anne-de-Bellevue.

 

À partir du moment que tu t’amuses, tout devient plus facile – Esther Savouré

Quand elle évoque ses objectifs sportifs, la coureuse dresse une liste d’étapes à franchir, sans pression. Après sa saison de cross, elle souhaiterait abaisser son résultat sur le demi-marathon, « sous la barre des 1h30min, peut-être essayer le marathon, le triathlon… Le but ultime, ce serait de faire un Ironman ». Connaissant Esther, il s’agira d’une montée régulière, douce, et tout en plaisir!

 

Les incontournables d’Esther

Pour courir, Esther pige dans le répertoire de plusieurs marques. Voici ses favoris du moment.

 

Pour les intervalles – les Saucony Kinvara

Esther a testé les Kinvara13, mais court actuellement sur les 12. Et pour cause : la chaussure iconique de Saucony ne change pas dans son essence : depuis sa création, la Kinvara est réactive, conçue pour la vitesse. Plus légère que jamais, la Kinvara est impeccable, rapide et légère comme une plume. Ne sentez rien d’autre que votre détermination à passer à la vitesse supérieure.

 

Pour les entraînements continus lents – les Hoka One One Clifton

Dernier-né de la famille Clifton primée, le modèle Clifton 8 continue d’offrir la combinaison parfaite de douceur et de légèreté. Conçue avec une semelle intermédiaire plus légère et réactive. Ce qui la distingue des autres : elle présente une nouvelle composante de semelle intermédiaire offrant l’une de nos mousses les plus légères et énergiques à ce jour. Esther la préfère aux autres lors de ses sorties longues, pour son confort et sa légèreté à toute épreuve.

 

Pour les compétitions  – les Nike ZoomX Vaporfly Next%

Pour Esther, lorsqu’il est question de compétition, il n’y a pas de compromis. Elle aime particulièrement l’empeigne de la nouvelle version, qui offre un confort et une respirabilité améliorés. Que ce soit pour un 10 km ou un marathon, la deuxième version de ce récent modèle associe un amorti dynamique à un maintien fiable pour vous permettre de donner le meilleur de vous-même.

 

 

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Par : Ariane Patenaude

Photos: Esther Savouré, Boutique Courir